17/12/2020
Éditorial de mézenc.info
Nos dernières informations du Mézenc-Gerbier terminent une année qui fut particulièrement perturbée par la crise sanitaire.
Avec notre revue hebdomadaire de l’actualité culturelle, touristique, civique et associative des deux côtés de ces anciens volcans qui façonnèrent autrefois notre région, nous avons vécu et accompagné les phases d’inquiétude, celles de renaissance de l’espoir d’une reprise d’une vie normale … et nous terminons, hélas, l’année 2020 avec le coup de massue qui fut asséné le 10 décembre avec la prolongation des décisions du 28 octobre, liées au reconfinement.
Nous ne viendrons pas rajouter au vacarme ambiant en nous exprimant davantage sur les décisions prises par l’exécutif, sauf à regretter qu’elles n’aient pas plus tenu compte de la spécificité des territoires par l’intermédiaire des maires. A titre d’illustration, l’habitat isolé de nos campagnes assure déjà par lui-même une distanciation qui peut paraître suffisante par rapport à des grandes villes où des dizaines de milliers de personnes s’entassent dans les transports en commun surchargés.
Ce qui nous semble plus important à mettre en exergue, c’est le dynamisme manifesté par tous les acteurs évoqués plus haut. Le gel administratif imposé lors du premier confinement, puis du second, aurait pu décapiter toute activité du domaine culturel, mais aussi beaucoup d’activités marchandes. En fait, plutôt que se lamenter, chacun s’est efforcé d’adapter ses propositions aux nouvelles contraintes et notre journal numérique a continué de rendre compte d’une belle floraison d’initiatives, tournées en particulier vers les personnes les plus isolées. A cet égard les déficiences observées dans le service assuré par un opérateur téléphonique, dont nous avons rendu compte à plusieurs reprises, sont apparues d’autant plus inacceptables que les réseaux de communication furent, pour nombre d’entre nous, le seul moyen de rester liés aux autres.
Cette année a confirmé également les réserves de générosité et d’inventivité dont beaucoup firent preuve pour maintenir service et présence auprès de tous les habitants.
Pour la plupart, 2020 aura été une « annus horribilis ». Au moment où nous allons basculer en 2021, qui ne s’annoncera pas tout de suite sous de meilleurs auspices, avant que la vaccination vienne peu à peu nous débarrasser de la covid 19, il me paraît important de se rappeler que, tout en ayant souffert, comme les bars et les restaurants qui sont si essentiels dans la vie de nos villes et de nos villages, nous avons tenu bon et chacun a apporté une idée ou des moyens pour préserver tout ce qu’on pouvait. 2021 pourra être une très grande année dans nos territoires si l’on exploite toutes ces initiatives une fois les blocages levés.
Jean-Paul Bourgès (Trésorier de l'Agence Mézenc Information), 17 décembre 2020.
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