La ruralité n’est pas un désert culturel
20/03/2015
Résidant en région lyonnaise, je ne suis présent sur le Plateau vivaro-vellave qu’à la belle saison (Je n’ai pas de chauffage dans ma maison … ça refroidit devant l’idée d’y passer la nuit à 1.200 m).
Dans l’équipe de Mézenc.info je suis, par conséquent, l’élément lointain mais cette position présente un gros avantage qui est d’avoir du recul.
Et c’est cette distance qui me conduisait, récemment, à une réflexion sur la vie culturelle, au sens le plus large, du territoire couvert par notre site d’information.
L’ensemble du territoire comprend environ cinquante mille habitants et, lorsque je lis toutes les semaines la richesse de l’offre culturelle dont le site Mézenc.info rend compte, je me dis que, dans des villes comprenant le même ordre de population, comme Saint Malo, Arles ou Belfort, on est certainement bien loin d’une telle diversité et d’un tel niveau de constant renouvellement.
Il m’apparaît donc nécessaire d’être bien conscients de cette extraordiaire richesse d’autant qu’elle repose, pour une très large part, sur l’investissement personnel de milliers d’habitants qui, bénévolement, montent des spectacles, organisent des rencontres et des conférences, rassemblent des documents qui témoignent d’un passé fort riche. Quand on lit toutes ces annonces de manifestations diverses réparties sur tout le territoire, on se rend compte que le regard sur le passé y prend une part significative, mais qu’il y a aussi de nombreuses occasions d’être totalement dans notre époque avec des expositions d’artistes d’aujourd’hui ou des débats sur des sujets d’actualité qui nous situent dans le cadre de la mondialisation des idées et des flux économiques.
L’image d’un territoire un peu musée ou, pire, en déclin et privé d’accès à la culture, est donc très éloignée de la réalité. « La France profonde » n’est pas vide ou creuse … elle est profonde car elle vit en profondeur !
Jean-Paul Bourgès 18 mars 2015
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