Mézencharlie ou barbarie ?
09/01/2015
Nos engagements quotidiens pour que la culture tisse les mailles du peuple sur notre montagne et en nos vallées trouvent brutalement une résonance planétaire dans l'extraordinaire écho des caricatures de Charlie dans le monde entier, ce monde maculé chaque jour du sang des victimes innombrables de toutes les crispations identitaires.
Je suis Charlie, nous sommes tous Charlie… Mais pour combien de temps ? Est-il pensable que l'on soit Charlie en Mézenc, Charlie du Mézenc ?
Lire la suite de ce libre propos de Frédéric Lavachery.
3 commentaires
Il fallait oser! La récupération de "Je suis Charlie" pour faire la promotion de la grotte Chauvet et du Mezenc...
Penser le drame, fallait-il l'oser ?
Réfléchir aux crispations identitaires le 7 janvier, fallait-il l'oser ?
Penser nos actes quotidiens par "Je suis Charlie", fallait-il l'oser ?
Réfléchir l'action territoriale dans la conjoncture "Je suis Charlie", fallait-il l'oser ?
Penser l'universel du lien local par les drames de l'humanité fallait-il l'oser ?
Réfléchir la permanence de la barbarie par "Je suis Charlie", fallait-il l'oser ?
Penser l'art sous la tension inquiète d'une population "Je suis Charlie", fallait-il l'oser ?
Le jour de la dignité face à la barbarie, réfléchir la puissance des fresques de Pont-d'Arc à la lumière de l'harmonie de nos paysages, ce serait donc une récupération.
Récupération politique ? Récupération mercantile ? Ton commentaire, cher François, est trop laconique pour que je comprenne ta pensée.
Penser mérite réflexion, n'est-ce pas ce à quoi Bernard Maris nous invite ?
"L’être humain a impérativement besoin de beauté, nous avons besoin de respirer par la beauté… " Bernard Maris, septembre 2008.
Frédéric Lavachery.
Cher Frédéric,
Mon commentaire en effet laconique n'avait pour intention, connaissant ton engagement pour notre territoire, que de me moquer un peu de cette « récupération » au demeurant sympathique.
Pour moi « Charlie » c'est l'antimilitarisme, l'antisectarisme, l'antinationalisme plus que la défense d'un territoire ou d'un site (fut-il aux origines de nos civilisations)
« Il ne faut pas prendre la vie trop au sérieux, de toute façon on n'en sortira pas vivant. » Je ne sais pas qui a dit ça, mais je trouve cette réflexion tout à fait appropriée en ces temps troublés. Je préfère pour ma part dire comme le Canard enchaîné : « L'heure est tragique, rions » Ce qui ne m'empêche nullement ni de réfléchir, ni de penser. Je suis plus prêt de Cabu qui veut rire de tout que de Bernard Maris. L'un respire par la beauté, l'autre par le rire. Chacun ses goûts!
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